jeudi 18 juillet 2013

Dr Lux, Confessions de la peur... du noir

Confessions de la peur... du noir





Il se fait tard. La nuit est sombre, bientôt le noir. Des étoiles, peut-être… Si je pouvais les voir… Dormir dehors, et pourquoi pas ? Il ne fait pas si froid. Ou investir dans le velux, dans un lit-véranda, dans un œil de Grand-duc, dans un ménage à trois, un gardien de minuit, un réveil à antennes, un projecteur de choix, une luciole domestique, un détecteur de pas. Car qui sait ce qui peut se passer une fois la lumière couchée, dès lors qu’on ne peut plus anticiper ? Une trahison, un intrus, tout peut arriver. La vigilance accrue permet secrètement de contrôler, d’empêcher les surprises malvenues… comme celles de bon aloi, c’est vrai, mais mieux vaut verrouiller l’improbable que de se faire surprendre par l’évènement indésirable, par la nouvelle qui ne sait pas poliment s’annoncer.  Ne pas laisser sortir, ne pas laisser rentrer. Respirer le même air, faites qu’il ne soit pas vicié. Croire en ses repères, espérer que rien n’aille changer… non sans le souhait inavoué d’être enfin désabusé car le désir emmuré finit toujours par étouffer.

        J’aimerais tant voir dans le noir, pour ne jamais me tromper, ni de chemin ni d’espoir, ni d’être à aimer. Mon cœur pleure de ne pas savoir qui viendra encore le poignarder… appelle en aveugle l’heureuse confiance qui elle seule lui rendra sa lucidité.

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