Eradiquons les pigeons! |
Paris n’en peut plus : la belle est romantique, mais trop, c’est trop, le pigeon en colonies perd son tendre potentiel de séduction. Les amoureux ne s’entendent plus roucouler dans les parcs envahis par les volatiles affamés. Et les vieilles plus suffisamment nombreuses pour nourrir tous ces tire-au-flanc. Parce qu’on ne peut pas dire qu’ils participent à l’effort économique, ces oisifs-là. Toujours à réclamer ! Et à polluer ! Si au moins ils allaient au petit coin… La capitale craque et tant pis si elle se fait taxer d’intolérante, de dictatrice, de pigeonphobe car si elle ne réagit pas, elle ne ressemblera bientôt plus qu’à une désespérante vallée de fientes ! Ainsi les autorités se sont-elles décidées à retrousser leurs manches et voilà déjà plusieurs arrondissements de la ville équipés de pigeonniers régulateurs. L’idée est de maîtriser la population salissante et bruyante, il faut dire ce qui est, en la concentrant autour d’habitations qui leur sont gracieusement offertes par la cité. Celle-ci pourra de la sorte plus facilement réguler les naissances et traiter les questions d’hygiène inhérentes à cette population d’assistés. Un genre de ghetto pour une race à plumes de plus en plus dérangeante, donc. Gare aux mamies qui s’aviseraient encore à les entretenir : s’il est interdit depuis 1985 (article 120 du règlement sanitaire départemental) de gaver ces bestiaux sur la voie publique (ce délit serait en effet passible d’une amende de 450€ !), la police jusqu’à présent plutôt laxiste à ce sujet risque de s’engager plus fermement dans la chasse à l’excès de bonté. Avis aux amis du genre ailé : choisissez vite de nouveaux protégés pour exercer votre propension naturelle à la charité. La libellule et la limace présentent moins de dangers… ou pourquoi pas l’humain vacciné ?
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