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Confessions de la peur... du noir |
Il se
fait tard. La nuit est sombre, bientôt le noir. Des étoiles, peut-être… Si je
pouvais les voir… Dormir dehors, et pourquoi pas ? Il ne fait pas si
froid. Ou investir dans le velux, dans un lit-véranda, dans un œil de Grand-duc,
dans un ménage à trois, un gardien de minuit, un réveil à antennes, un
projecteur de choix, une luciole domestique, un détecteur de pas. Car qui sait
ce qui peut se passer une fois la lumière couchée, dès lors qu’on ne peut plus
anticiper ? Une trahison, un intrus, tout peut arriver. La vigilance accrue
permet secrètement de contrôler, d’empêcher les surprises malvenues… comme
celles de bon aloi, c’est vrai, mais mieux vaut verrouiller l’improbable que de
se faire surprendre par l’évènement indésirable, par la nouvelle qui ne sait
pas poliment s’annoncer. Ne pas laisser
sortir, ne pas laisser rentrer. Respirer le même air, faites qu’il ne soit pas
vicié. Croire en ses repères, espérer que rien n’aille changer… non sans le
souhait inavoué d’être enfin désabusé car le désir emmuré finit toujours par
étouffer.
J’aimerais tant voir
dans le noir, pour ne jamais me tromper, ni de chemin ni d’espoir, ni d’être à
aimer. Mon cœur pleure de ne pas savoir qui viendra encore le poignarder…
appelle en aveugle l’heureuse confiance qui elle seule lui rendra sa lucidité.
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